LNH à Québec: le rôle des fonds publics

Mario Bédard donne raison à Jacques Ménard. (Photo RDS)

Les propos de Jacques Ménard à l'émission l'Antichambre sur l'éventuel retour d'une équipe de la Ligue nationale à Québec mardi ont suscité la discussion dans cette ville.

Loin d'être en désaccord, l'instigateur du groupe "J'ai ma place", Mario Bédard, voit ces déclarations d'un très bon oeil.

«Je ne vois pas un scénario dans lequel Québec pourrait s’offrir une équipe sans que le secteur public assume le 2/3 des frais d’un nouvel amphithéâtre», a notamment soutenu Ménard.

Le président de BMO a donc été sans équivoque, l’apport des différents paliers de gouvernements est capital dans la construction d’un nouvel amphithéâtre. C’est sous cette philosophie que Bédard a lancé son initiative.

«Si les gens de Québec pensent que le messie arrivera et nous donnera une équipe de hockey, ce ne sera pas le cas», explique Bédard. «Il va falloir aller chercher l’aval du gouvernement.»

Tout comme Ménard, Bédard est conscient des nombreux bénéfices pour les investisseurs potentiels. Tout comme à Montréal avec le Centre Bell et le groupe de spectacles, l’intérêt va au-delà du hockey professionnel. Mais avant toute chose, la LNH doit démontrer son intérêt pour Québec.


«La première étape demeure que le commissaire de la LNH Gary Bettman démontre un intérêt pour Québec. On ne fera pas comme Jim Balsillie et commencer une guerre dans les médias, je ne crois pas que ce soit la bonne option», ajoute Bédard.

Si tous les intervenants s’accordent pour dire que Québec est une vraie de ville de hockey, la population demeure prudente sur la viabilité d’une franchise dans la vieille capitale.

«Ça prend des investisseurs pour un nouveau colisée. C’est évident que c’est impossible avec le colisée actuel», avance un amateur.

Les ventes de sièges vont bon train. À ce jour, les 72 salons corporatifs ont trouvé preneur et on compte atteindre les 1900 sièges vendus sous peu. Avec les élections municipales à l’automne et le spectre des élections fédérales, Bédard est convaincu que les prochains mois seront fertiles dans l’avancement du projet.

*D’après un reportage de Louis-Simon Lapointe