Capitaine : un petit 2$ sur Cammalleri

Je suis content que Jacques Martin préfère laisser la direction faire un choix pour ce qui est d’un capitaine. Je ne crois vraiment pas au système de votes des joueurs, car ça finit toujours en votes populaires.

Au cours de ma carrière d’entraîneur, je n’ai procédé par votes qu’une seule fois et c’était pour nommer André « Moose » Dupont capitaine lorsque j’étais à Québec. Sinon, j’en discutais toujours avec mon directeur général afin d’en venir à un accord.

Il faut bien comprendre qu’un capitaine, ce n’est pas seulement le capitaine de l’entraîneur; c’est le capitaine de toute la direction. On n’a qu’à prendre l’exemple de Saku Koivu avec le Canadien : plusieurs changements d’entraîneurs mais le capitaine est resté le même pendant 10 ans.

Depuis le début du camp d’entraînement, c’est le grand questionnement : Scott Gomez? Mike Cammalleri? Andrei Markov? J’ai même entendu Roman Hamrlik! Pour être capitaine, il faut être un leader, une bonne personne et, si en plus il parle français, c’est un bonus.


Or, chez le Canadien, pour l’instant, il n’y a pas joueur qui se démarque plus qu’un autre et aucun ne correspond exactement à ces critères. Il n’y a aucun choix unanime comme ce fut le cas à Pittsburgh (Sidney Crosby), Chicago (Jonathan Toews) ou Phoenix (Shane Doan) par exemple. S’il y avait vraiment un « capitaine » chez le Canadien, il serait déjà nommé!

Jacques Martin, comme quelques joueurs, vient à peine de faire son entrée avec le Canadien et ne connaît peut-être pas tous ses effectifs en profondeur. Martin n’a qu’à attendre, apprendre à mieux connaître ses joueurs et, par la suite, faire ses recommandations à Bob Gainey. À ce moment, la direction pourra faire un choix beaucoup plus éclairé.

Si j’avais à gager sur un joueur…

Il n’y a rien de pire que de voter pour un capitaine de façon intérimaire, puisque, par après, tu ne peux pas lui enlever le « C » aussi facilement. À la place de Martin, je commencerais la saison avec trois assistants.

Si j’avais à mettre un petit deux dollars sur un joueur, je le mettrais sur Cammalleri. Cependant, il y a plusieurs joueurs qui sont de bons candidats au rôle de capitaine, mais comme je le dis, il n’y a aucun choix évident, c’est pourquoi je commencerais la saison sans capitaine.

Par ailleurs, je serais étonné de voir une recrue percer la formation du Canadien, car selon moi, l’équipe est déjà préparée – ou presque – par Martin et Gainey. Au maximum, il n’y aura qu’une recrue avec le Canadien cette saison. S’il y en a deux, ce sera une belle surprise.

Peu importe qui sera le capitaine ou qui se taillera une place avec le Canadien, nous aurons amplement le temps d’en discuter à l’Antichambre au cours des prochaines semaines.

Un hommage à ma famille

C’est à partir d’aujourd’hui (mercredi) que la nouvelle version de ma biographie (rééditée par Mathias Brunet) est disponible sur les tablettes.

Pourquoi une réédition? J’ai réalisé que je n’avais pas consacré assez de place à ma famille qui a fait d’énormes sacrifices depuis mes débuts comme entraîneur chez les juniors et ensuite chez les professionnels.

J’ai quatre bons enfants et je les ai un peu négligés durant ma carrière car mon rythme de vie n’était pas facile à vivre. Mes enfants ne me l’ont toutefois jamais reproché puisqu’ils comprenaient la situation, surtout au Québec, où un entraîneur fait plus souvent la une du journal que le Premier ministre.

Il est très difficile de concilier travail et famille lorsqu’on est entraîneur et c’est donc ma façon à moi de leur rendre hommage, en les incluant dans ma biographie professionnelle.

* Propos recueillis par Maxime Morin